Instauration d’un couvre-feu dans les zones d’alertes maximales : la CPME réagit
Pour freiner la propagation de la Covid-19, le président de la République a annoncé hier soir qu’un couvre-feu serait mis en place à partir de samedi minuit, pour une durée de 4 à 6 semaines. Cela concerne l’Ile-de-France et les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne, soit 20 millions de Français. Concrètement, entre 21h00 et 6h00, des autorisations seront nécessaires pour rentrer du travail après 21 heures ou pour le travail de nuit, a précisé le Emmanuel Macron, en indiquant que des amendes seraient délivrées en cas de non-respect.
Aux micros de l’AFP et de France Info, François Asselin a déploré ce coup dur pour les entreprises, puisque l’hôtellerie-restauration est sévèrement frappée à nouveau et au-delà, cela va générer une réaction en chaîne, leurs fournisseurs étant impactés. Plus largement, la confiance des consommateurs et des investisseurs est mise à mal dans ce climat, véritable frein à la relance tant attendue de l’économie française.
Face à cela, il a demandé 4 mesures de toute urgence afin d’aider les entreprises qui étaient viables économiquement avant la crise, à la traverser: « il ne s’agit pas d’arroser le sable ! » et de protéger les chefs d’entreprise :
- Elargir les aides aux secteurs connexes de l’hôtellerie-restauration et de l’événementiel
- Instituer un nouveau scénario de sortie du PGE (Prêt garanti par l'Etat) en repoussant les échéances de remboursement d’un à deux ans pour les TPE/PME
- Mettre en place un prêt de consolidation permettant de regrouper l’ensemble des dettes des TPE/PME (emprunts, loyers, charges, activité partielle, etc.) et d’en étaler le remboursement à 6 ans minimum, idéalement 10.
- Et pour protéger les chefs d’entreprise, les indépendants notamment qui hélas vont devoir déposer le bilan, convertir les dettes de la personne physique en dettes de la personne morale, afin qu’à un désastre économique, on n’ajoute pas un désastre humain. Et pour permettre qu’une fois la crise passée, ils puissent se relancer.